Table ronde sur le cadenassage à l’IRSST

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Nov 10, 2016/ 0 Commentaire(s) / dans Actualité / par
Table ronde sur le cadenassage à l’IRSST

Depuis janvier 2016, les articles traitant du cadenassage dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) au Québec ont été modifiés de manière très importante (j’y reviendrai). Les articles 185 et 186 ont été abrogés au profit d’une série d’articles présentant les nouvelles exigences dans ce domaine. Cette nouvelle réglementation suscite l’intérêt de beaucoup d’intervenants dans le milieu, dont les chercheurs de l’Institut de recherche Robert Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).

La semaine dernière, j’ai eu la chance d’être invité et de participer à une table ronde organisée par l’IRSST sur ce sujet. Les participants représentaient un large éventail des intervenants soucieux de l’application et de l’interprétation de ces nouveaux articles. Parmi nous, des représentants membres d’associations sectorielles paritaires, des chercheurs, des consultants, des représentants de l’industrie ainsi que de la CNESST,

Les discussions ont porté notamment sur la nature des interventions lorsque le cadenassage « traditionnel » se heurte aux méthodes appelées « alternatives » qui font appel aux solutions issues de la sécurité des machines, par exemple, avec l’utilisation d’un protecteur mobile équipé d’un dispositif de verrouillage ou d’interverouillage. Les chercheurs s’intéressaient entre autres à tenter d’éclaircir la notion des tâches applicables (maintenance, réparation, nettoyage, etc.) pour lesquelles une ou l’autre de ces solutions devrait être retenue. Outre ce sujet pertinent, les participants ont aussi fait état d’autres difficultés vécues dans le domaine et qui pourraient devenir d’éventuelles pistes de projets de recherche à venir. Les échanges ont permis de mettre en lumière que cette préoccupation est effectivement pertinente, mais que le problème posé par cette question pourrait être perçu autrement. Serait-il possible par exemple de faire abstraction de la « classification » de la tâche, mais en s’assurant que les obligations de la réglementation aient été respectées, notamment en effectuant une analyse du risque afin de déterminer si une méthode alternative est applicable? Les recherches et l’application de ces nouveaux articles nous le dirons.

Ces rencontres, toujours intéressantes, permettent aux chercheurs de bien comprendre les besoins et les difficultés vécues par tous les représentants. Ils permettent donc d’aligner les travaux de recherche sur les préoccupations réelles vécues sur le terrain et serviront possiblement à l’élaboration de la thématique de recherche portant sur le cadenassage en cours actuellement que j’avais initiée lorsque je travaillais à l’Institut.

Je remercie donc les organisateurs de m’avoir invité à cette rencontre enrichissante qui montre que malgré son âge, le sujet du cadenassage est toujours d’actualité.

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